Les Energies 

Le Sénégal peut-il alimenter l'Europe en gaz ?


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Pétrole & Gaz

Sénégal, Producteur


Dakar apparaît désormais sur la carte pétrolière du continent. Depuis 2014.

"Nous sommes prêts, nous, au Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d'alimenter le marché européen en GNL."

Macky Sall, président du Sénégal en conférence de presse


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Dakar se dit prêt à livrer dès 2023 du gaz naturel liquifié (GNL). Et les clients ne manquent pas. L'Allemagne est en discussions "intensives" avec le Sénégal pour participer à des projets autour des ressources en gaz du pays ouest-africain, qui est lui-même prêt à alimenter l'Europe. Gagnant-gagnant : le Sénégal cherche des investissements pour développer ses infrastructures et l'Europe des sources d'approvisionnement pour réduire sa dépendance au gaz russe.

Dakar apparaît désormais sur la carte pétrolière du continent. Depuis 2014, les compagnies internationales ont multiplié les découvertes d’hydrocarbures au pays de la Teranga, dont la principale richesse du sous-sol connue jusque-là était le phosphate.

Les pionniers de l’or noir au Sénégal sont des juniors, ces compagnies anglo-saxonnes de taille petite ou moyenne et spécialisées dans l’exploration, comme l’américain Kosmos Energy, découvreur du mégagisement gazier sénégalo-mauritanien de Grand-Tortue, ou encore le britannique Cairn Energy, qui a mis au jour les ressources pétrolières de Sangomar Profond et exploite les sites de Rufisque Offshore et de Sangomar Offshore.

Pétrole

Mais, signe du bon potentiel du pays, ces compagnies sont suivies depuis quelques mois par des majors : le français Total a pris pied début mai sur le champ Rufisque Offshore Profond (ROP), et le britannique BP s’est associé à Kosmos en décembre 2016 pour le développement de Grand-Tortue. Quant au chinois CNOOC, il a planté fin mars son drapeau sur le permis AGC Profond, à cheval sur les eaux sénégalaises et bissau-guinéennes.

Du gaz et du pétrole

À ce jour, les réserves d’hydrocarbures dans la région, établies par les géologues de ces compagnies, sont principalement gazières – 700 milliards de mètres cubes de gaz à Grand-Tortue, le plus important gisement d’Afrique de l’Ouest. Des poches de 473 millions de barils de pétrole brut ont aussi déjà été mises au jour. Dakar devrait produire dès 2021 ses premiers barils d’or noir, avec une moyenne de 100 000 à 120 000 barils par jour (b/j) prévue par Cairn Energy.

Quant à la première usine de liquéfaction de gaz naturel, installée par Kosmos et BP sur une barge flottante à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, à 8 km au large de Saint-Louis, elle pourrait débuter en 2022, avec une production de 227 milliards de mètres cubes sur trente ans. Cela représenterait une contribution estimée par la compagnie à près de 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) au PIB de chacun des deux pays.

Le Sénégal, est sur le point de devenir un pays producteur et exportateur d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel).

L’horizon est 2023. Pour faire le point sur la situation de ce pays au regard des hydrocarbures, voici quelques éléments clés.

De quel projet ou de quels projets est-il question ?

Deux projets sont en cours de développement en vue d’une mise en production en 2023 : un projet gazier et un projet pétrolier. Parmi leurs points communs, ils sont tous les deux offshore (au large des côtes du pays), les découvertes concernées remontent à la même période (2014-2015), celles-ci ont été réalisées par des firmes étrangères, ces entreprises sont américaines ou britanniques et elles ne figurent pas parmi les géants de l’industrie pétrolière. Ces deux projets permettront au Sénégal de devenir un pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel.

Il y a, cependant, deux différences notables entre ces projets. La première porte sur leur taille. Le projet pétrolier est important mais le projet gazier est très important (voir ci-dessous). La seconde porte sur le fait que le projet gazier implique deux pays, le Sénégal et la Mauritanie, car les découvertes réalisées à partir de 2015 sont situées de part et d’autre de la frontière maritime entre ces deux voisins. Le projet couvre cinq permis, dont deux au large du Sénégal et trois au large de la Mauritanie. Par contre, pour le pétrole, les découvertes faites en 2014 relèvent uniquement de la souveraineté du Sénégal.

Qui sont les acteurs industriels concernés par ces deux projets ?

Pour le projet gazier (dont le nom est GTA), le consortium est composé du géant britannique BP, de Kosmos Energy (Etats-Unis) et des sociétés nationales des deux pays concernés, 

Petrosen (Sénégal) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH). Les participations de BP sont de 60% au Sénégal et de 62% en Mauritanie. Celles de Kosmos sont de 30% et de 28% respectivement


Immense champ gazier

Le  Sénégal , pays d'Afrique de l'Ouest, place beaucoup d'espoir dans le futur une exploitation commune avec la Mauritanie des  champs de gaz et de pétrole  découverts dans l'Atlantique ces dernières années. 

Energies Fossiles

Berlin et Dakar veulent aller plus loin dans la coopération. L'Allemagne est déjà engagée au Sénégal dans des projets d'énergie renouvelable ou de stockage de l'énergie, et des discussions ont commencé en ce qui concerne le gaz.

Gaz Naturel Liquéfié

Le Sénégal et la Mauritanie se sont lancés il y a quelques années dans l'exploration. Les deux pays ont mis en commun leurs ressources pour mettre sur pied l'un des plus grands champs gaziers d'Afrique :