Caractéristiques et évolutions récentes du système politique
Ce que vous voyez est ce que vous obtenez
A l'issue de l'échec de l'éphémère Fédération du Mali, le Sénégal accède à l'indépendance en 1960 à l'instar de la plupart des pays africains. La première constitution marqua son option pour un régime parlementaire, expérience inédite qui ne survivra pas de la crise de Décembre 1962, et le 7 Mars 1963 une nouvelle constitution de régime présidentiel fut adoptée. La vie politique fut d'abord marquée par un monopartisme avec l'Union Progressiste Sénégalaise (UPS), qui deviendra plus tard le Parti Socialiste (PS). Ensuite, à partir de 1974 quatre courants de pensée furent prévus par les nouvelles dispositions constitutionnelles (loi 76-01 du 19-03-1973 et loi const. N°78-68 du 28/12/1978) avec la création de trois autres partis. Enfin, le multipartisme intégral sera instauré en 1981 avec l'avènement du 2ème Président de la République, ce qui a conduit à une prolifération de partis politiques (trente six en fin 1998). Le pouvoir législatif, est exercé par l'Assemblée Nationale de 140 membres secondée par un Sénat de 60 membres élus, pour 5 ans. Le Sénégal est divisé administrativement en 10 régions dirigés par un Gouverneur nommé par le pouvoir central et administré par un conseil régional unique assemblée délibérante dont les conseillers sont élus au suffrage universel direct pour 5 ans. Le pouvoir exécutif régional est exercé par le Président du conseil régional élu par ses pairs pour 5 ans..
Situation Économique actuelle
Depuis l'indépendance
l'économie sénégalaise a connu une évolution contrastée. Faisant : une période faste de cinq années consécutives marquées par une forte croissance, une phase enclenchée à partir de la fin des années 70 se caractérise par la stagnation de la production nationale, la dégradation des équilibres financiers internes et la montée de l'endettement extérieur. Cette période marque le début de la mise en œuvre de profondes réformes : une politique de stabilisation en 1978 la mise en œuvre du Plan de Redressement Economique et Financier (PREF).
Un programme d'ajustement structurel à moyen et long terme (PAMLT) de 1985 à 1992. Malgré ces réformes, l'économie sénégalaise restait toujours caractérisée par une faible croissance de son PIB (en moyenne 2,9% en termes réels). Cependant les finances publiques ont connu une amélioration notable : le solde des opérations de l'Etat est passé de 2,9% du PIB en 1985 à un léger excédent 0,2% du PIB en 1991. En 1993, le pays était plongé dans une crise économique profonde liée à un contexte international déprimé, à l'essoufflement de certains secteurs d'activité (pêche, phosphate, arachide et tourisme). Un plan d'urgence économique fut mis en œuvre en Août 1993.
Le changement de parité de la monnaie en 1994
a été immédiatement suivi de la signature d'un accord de confirmation avec le Fonds Monétaire International, transformé en Août en un accord de trois ans au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR). La Banque Mondiale a octroyé en Mars 1994, un crédit de relance économique. Des acquis budgétaires et d'origine multilatérale (Union Européenne) et bilatérale (notamment la France) y compris les opérations de rééchelonnement de la dette extérieure ont également appuyé ce programme.
En outre, les bailleurs de fonds réunis en groupe consultatif en Juillet 1995 à Paris se sont engagés pour un appui financier sur la période 1995/1997. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce PAS, le Sénégal a dans l'ensemble, fait des progrès notables dans le redressement du cadre macro-économique, la réduction des déséquilibres financiers, la libéralisation de l'économie et l'établissement de bases plus favorables à une croissance économique durable. Les objectifs macro-économiques ont été globalement atteints et la plupart des repères et des critères ont été respectés. Sur l'ensemble de la période, la croissance du PIB reste supérieure au taux de croissance démographique (2,7%).
La décentralisation et le développement rural
Formes de la décentralisation et élaboration des politiques agricoles et de développement rural
La première décennie d'indépendance est marquée par un interventionnisme systématique de l'Etat en matière d'encadrement du monde rural. Cette option n'ayant pas entraîné les résultats escomptés, des réformes d'envergure ont été engagées à partir de 1984 avec la Nouvelle Politique Agricole (NPA) ainsi que la mise en œuvre du Programme d'Ajustement du Secteur Agricole (PASA). Avec l'évolution du processus de la décentralisation, le monde rural devient le champ d'intervention de l'administration centrale et déconcentrée et les collectivités locales décentralisées.
Le monde Rural
Plusieurs ministères ont vocation à intervenir dans le monde rural : Ministères en charge de l'Intérieur, de l'Environnement et de la Protection de la Nature, de l'Hydraulique, et surtout le Ministère de l'Agriculture. L'administration territoriale déconcentrée (Gouverneurs, Préfets, Sous Préfets et Chefs de village) représente l'Etat dans les régions, départements, arrondissements, et villages. Quant aux collectivités locales décentralisées, elles sont au nombre de deux en milieu rural : la communauté rurale qui constitue la communauté de base et la région. Elles sont dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière et s'administrent librement par des conseils élus.
Source : Extrait Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
Le contact: Jean Bonnal
https://www.ciesin.columbia.edu/decentralization/French/CaseStudies/senegal.html